En étudiant les gènes et leurs mécanismes dans le corps humain, il est possible de déterminer des marqueurs qui peuvent aider à prédire le vieillissement et la longévité chez les personnes âgées. L’évaluation de ces marqueurs pourra servir de guide précieux pour les soins cliniques et contribuer à améliorer la durée de vie des seniors. Grâce aux progrès de la science de la sénescence, un modèle analytique a été mis au point pour identifier des cibles thérapeutiques potentielles. Ce modèle fournit des informations précieuses qui pourraient contribuer significativement à l’amélioration des soins pour les personnes âgées dans les années à venir.
Vivre 2 ou 10 ans de plus
Virginia Byers Kraus, professeur au département de médecine, de pathologie et de chirurgie orthopédique de la faculté de médecine de l’Université Duke, a déclaré : « Cette étude vise à déterminer les causes principales de la longévité, à savoir les facteurs qui prédisent si quelqu’un aura deux ou 10 ans de plus. Si ces mesures sont correctement appliquées, elles pourraient aider à déterminer les bénéfices et les risques des tests et des traitements pour les personnes âgées. » Les résultats, publiés dans eBioMedicine, proviennent d’une étude menée par des chercheurs de Duke Health qui ont analysé 1 500 échantillons de sang. Ce nouveau modèle évalue la longévité en se concentrant moins sur les marqueurs de maladies telles que les maladies cardiaques et le diabète, et en se concentrant plutôt sur des facteurs tels que l’aptitude à faire ses courses ou si une personne a fumé dans sa vie.
Les résultats obtenus peuvent aider à déterminer si une personne de plus de 70 ans a plus de chances de vivre encore deux, cinq ou dix ans. Cette étude a été menée avant que des médicaments tels que les statines ne soient disponibles, ce qui évite toute influence des résultats. Les participants à l’étude ont été suivis sur une longue période et ont fourni des informations précieuses sur leurs antécédents médicaux et leurs habitudes de vie grâce à des questionnaires.
Le principal facteur associé à la longévité sont les fonctions physiques.
Les études ont montré que les fonctions physiques sont le principal facteur associé à la longévité. Les recherches ont indiqué que les complications de santé ou les maladies cardiaques ne sont pas les principaux prédicteurs de la longévité. Les résultats ont démontré que pour les personnes âgées vivant deux ans après le prélèvement du sang, la principale caractéristique associée à la longévité est une abondance de cholestérol à lipoprotéines de haute densité (HDL).
Découverte particulièrement surprenante
Les chercheurs ont fait une découverte particulièrement surprenante : ce n’est pas seulement le fait d’avoir des lipides HDL qui compte, mais d’avoir des volumes élevés de très petites particules de HDL. Le professeur Kraus a expliqué que ces particules sont de la bonne taille pour piéger et éliminer l’endotoxine, une molécule puissante qui cause l’inflammation des microbes intestinaux et de la circulation. En avoir plus, donc, peut fournir un avantage protecteur.
Ces mesures apportent une compréhension plus approfondie des facteurs qui contribuent à la longévité et peuvent indiquer les interventions qui s’imposent, selon les auteurs. Parmi les survivants, ceux qui vivent plus de 10 ans, les non-fumeurs sont ceux qui s’en sortent le mieux.
SOURCE : Express
Traduit de l’anglais