Crédit photo : Gizmodo / L’utilisation régulière d’Internet peut être associée à la longévité cognitive 
/

Comment Internet modifie votre cerveau !

Les utilisateurs d'Internet âgés de plus de 50 ans ont deux fois moins de risques de développer ultérieurement une démence que les non-utilisateurs, révèle une étude récente

352 vues
Publié dans Gizmodo par Ed Cara

Une nouvelle recherche suggère que malgré quelques inconvénients, l’utilisation d’Internet peut avoir un impact globalement positif sur les personnes âgées. Selon cette étude, une utilisation régulière d’Internet est associée à un risque réduit de démence chez les individus âgés de plus de 50 ans. Les personnes déclarant utiliser Internet inférieure ou égale à deux heures ont semblé bénéficier le plus de cette réduction de risque par rapport à celles n’utilisant pas Internet du tout.

Crédit photo : Unsplash/Carolina Heza
Les personnes atteintes de démence pourraient réduire progressivement leur utilisation d’Internet au fil du temps

Des questions portant sur l’utilisation d’Internet

Une équipe de chercheurs de l’Université de New York a réalisé cette étude. Ils ont examiné les données d’un projet financé par le gouvernement, connu sous le nom d’étude sur la santé et la retraite, qui a suivi le bien-être d’un échantillon représentatif d’Américains âgés en effectuant des enquêtes tous les deux ans. Parmi les nombreuses questions posées aux participants de l’étude, figurait celle portant sur leur utilisation d’Internet.

L’équipe a dirigé ses efforts sur une population de près de 18 000 adultes âgés de plus de 50 ans, ne présentant aucun signe de démence au début de l’étude, et les a suivis pendant une période allant jusqu’à 17 ans. Les participants ont ensuite été répartis en deux groupes en fonction de leurs déclarations initiales concernant l’utilisation régulière d’Internet. Un questionnaire supplémentaire a été utilisé pour évaluer la cognition des individus, ce qui a permis aux chercheurs de mesurer leur état de démence.

Crédit photo : Unsplash/Centre for Ageing Better
Les utilisateurs réguliers d’Internet étaient deux fois moins susceptibles de répondre aux critères de démence

Les auteurs ont constaté que les utilisateurs réguliers d’Internet étaient deux fois moins susceptibles de répondre aux critères de démence que ceux qui n’ont déclaré aucune utilisation au départ, même après avoir pris en compte d’autres facteurs tels que leur santé préexistante. Les personnes qui ont continué à déclarer utiliser Internet dans les enquêtes subséquentes semblaient également avoir un risque encore plus faible.

« Pris ensemble, ces résultats suggèrent que l’utilisation régulière d’Internet peut être associée à la longévité cognitive », ont indiqué les auteurs dans le Journal of the American Geriatrics Society.

Deux heures ou moins sur Internet par jour semble être le juste équilibre pour la longévité cognitive

Plusieurs études antérieures ont déjà mis en évidence une corrélation entre l’utilisation d’Internet et la réduction du risque de démence chez les personnes âgées. Cependant, les auteurs affirment que leur analyse constitue la plus longue étude de ce genre visant à examiner cette relation potentielle.

Crédit photo : Unsplash/Centre for Ageing Better
Une utilisation régulière d’Internet est associée à un risque réduit de démence chez les individus âgés de plus de 50 ans

Réduire le risque de démence

Cette étude sur la santé et la retraite est également une étude prospective, ce qui signifie qu’elle suit activement les résultats des individus sur une période de temps prolongée. Ce type d’étude est généralement plus efficace pour établir une relation de cause à effet entre deux facteurs, en l’occurrence l’utilisation d’Internet et la réduction du risque de démence, par rapport à de nombreux autres types de recherche.

Néanmoins, de nombreuses interrogations persistent quant à cette relation. Les auteurs ont également examiné les données d’un échantillon plus restreint de participants qui ont déclaré leur fréquence d’utilisation d’Internet sur une base hebdomadaire. Ils ont découvert une possible association en forme de U entre le temps passé en ligne et le risque de démence. Les individus passant le moins et le plus de temps en ligne (entre 6 et 8 heures par jour) semblaient présenter le risque de démence le plus élevé, tandis que ceux passant deux heures ou moins sur Internet par jour présentaient le risque le plus faible. Toutefois, la différence de risque chez les utilisateurs intensifs n’était pas statistiquement significative, probablement en raison de la taille réduite de l’échantillon disponible.

Selon les auteurs, il est probable qu’il existe un point où les rendements diminuent, ce qui signifie que « s’engager excessivement en ligne peut avoir des effets cognitifs négatifs sur les personnes âgées. » Toutefois, davantage de recherches seront nécessaires pour déterminer l’emplacement exact de ce point. De plus, les auteurs soulignent que la relation entre l’utilisation d’Internet et le risque de démence peut être réciproque. Par exemple, les personnes atteintes de démence pourraient réduire progressivement leur utilisation d’Internet au fil du temps.

Dans tous les cas, cette étude devrait stimuler d’autres chercheurs à trouver le juste équilibre entre maintenir une présence en ligne et préserver la vivacité mentale, affirment les scientifiques.

SOURCE : Gizmodo
Traduit de l’anglais

Laisser une réponse

Your email address will not be published.

Précédent article

L’IA ouvre la voie à de nouveaux médicaments anti-âge révolutionnaires

Prochain article

L’ oméga-3 agit sur le cerveau

Dernières nouvelles de Blog

L’agent secret oméga-3

Elles sont minuscules, mais les graines de chia compensent leur taille par une valeur nutritionnelle exceptionnelle.