D’après une récente étude, il semblerait que les individus ayant une attitude plus positive envers le vieillissement augmentent leurs chances de se rétablir d’un état de déclin cognitif précurseur de la démence de 30%.
Renverser la tendance du déclin cognitif
La déficience cognitive légère (DCL) est un trouble qui affecte la mémoire et qui est fréquent chez les personnes âgées de 80 ans ou plus, touchant près d’un quart de cette population. Bien qu’elle soit considérée comme un précurseur de la maladie d’Alzheimer, contrairement à cette dernière, la DCL peut être réversible. Des études ont montré que chez les personnes âgées de plus de 65 ans, environ la moitié des individus atteints de DCL ont retrouvé une cognition normale après plusieurs mesures de leur fonction cognitive.
Les scientifiques sont perplexes quant aux étapes et aux indicateurs pouvant inverser les progrès de MCI. Une récente recherche menée par la Yale School of Public Health a toutefois révélé que les personnes âgées ayant une perception positive du vieillissement ont plus de chances de récupérer une cognition normale après avoir développé un DCL, par rapport à celles ayant une vision négative du vieillissement. L’étude, publiée dans JAMA Network Open, met en lumière cette découverte.
Le professeur Becca Levy, qui enseigne la santé publique et la psychologie à Yale et qui est également l’auteur principal de l’étude, a expliqué que la plupart des gens pensent que le MCI (Mild Cognitive Impairment) ne peut pas être rétabli, alors que la moitié de ceux qui en sont atteints guérissent en réalité. Cependant, les raisons pour lesquelles certains se rétablissent et d’autres non sont encore mal connues. Pour répondre à cette question, l’étude a examiné si les croyances positives sur le vieillissement pouvaient jouer un rôle dans le rétablissement des patients.
Les personnes âgées ayant une perception positive du vieillissement ont plus de chances de récupérer une cognition normale après avoir développé un DCL
Regard vers l’avenir
Levy avait anticipé que les attitudes en faveur du vieillissement pourraient contribuer à inverser le déclin cognitif léger, en se basant sur des recherches précédentes menées auprès de populations plus âgées.
Ces études ont démontré que les individus qui ne redoutaient pas le vieillissement étaient moins en proie au stress face à l’apparition de problèmes cognitifs, et présentaient à la fois une plus grande confiance en la santé de leur esprit et de meilleures performances cognitives globales.
La nouvelle étude a confirmé plusieurs résultats précédents, montrant que les personnes positives selon l’âge ont moins de risques de développer un déclin cognitif léger (DCL) s’ils sont en bonne santé lors de leur première évaluation. De plus, ce groupe se remet plus rapidement du DCL, atteignant une cognition normale deux ans plus tôt que les personnes négatives selon l’âge.
L’étude souligne également l’impact des perspectives culturelles sur la santé cognitive plus tard dans la vie. Selon Levy, « Nos recherches antérieures ont montré que les croyances liées à l’âge peuvent être modifiées; donc, des interventions individuelles et sociales axées sur ces croyances pourraient augmenter le nombre de personnes qui récupèrent leur cognition. »
SOURCE : Technology Networks
Traduit de l’anglais