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Exercice, cancer et rapamycine

Lors de cet épisode de Lifespan News, nous abordons les résultats d'une récente étude qui examine les effets de l'exercice sur le cancer, ainsi que la façon dont la rapamycine pourrait potentiellement annuler ces bénéfices

Crédit photo : Pexels/Yan Krukau
Publié dans Lifespan.io par Editorial

Les bénéfices de l’activité physique pour la santé sont nombreux et elle peut même aider à prévenir le développement du cancer. Les scientifiques ont maintenant découvert une nouvelle preuve de ses avantages : l’exercice peut ralentir la progression du cancer en créant une compétition pour les nutriments entre les tissus et les organes sains et les cellules cancéreuses. Cependant, il a été observé que la prise de rapamycine pourrait réduire ces avantages, ce qui peut être particulièrement important pour les personnes qui en prennent pour prolonger leur vie.

Crédit photo : Shutterstock / L’exercice de haute intensité semble conduire à une réduction importante du risque : 73% moins de cancer métastatique.

Résultat des analyses

Une étude récemment publiée dans la revue Cancer Research a mené plusieurs expériences pour analyser les effets de l’exercice et de l’activité métabolique sur la progression du cancer. Au cours de cette étude, les chercheurs ont examiné une cohorte de plus de 2 700 personnes provenant du Registre national israélien du cancer. L’activité physique des participants a été évaluée à l’aide d’un questionnaire au début de l’étude, et le suivi a été réalisé sur une période impressionnante de 20 ans. Une analyse statistique n’a montré aucune différence significative dans l’incidence du cancer non métastatique, mais une différence majeure a été observée pour les cancers atteignant le stade hautement métastatique.

Les chercheurs ont également créé un modèle de cancer de souris basé sur le mélanome, qui a tendance à se propager aux organes et aux ganglions lymphatiques distants. Le groupe actif a été soumis à 8 semaines d’activité physique intensive sur un tapis roulant avant d’être inoculé avec des cellules de mélanome par voie sous-cutanée. Après un certain temps, les tumeurs primaires ont été retirées et les participants ont repris leur activité physique après une période de récupération.

Anna Shvets
Crédit photo : Pexels/Anna Shvets
De plus, l’exercice semble également diminuer la taille des tumeurs primaires.

Dans le groupe actif, le nombre de cellules de mélanome a été significativement réduit dans les poumons et le foie par rapport aux témoins, et une tendance à la baisse a également été observée dans les ganglions lymphatiques, bien qu’elle n’ait pas été considérée comme significative.

Les chercheurs ont mené deux autres expériences pour confirmer les résultats précédents. Dans la première expérience, des cellules cancéreuses ont été directement injectées dans la circulation sanguine des souris sans former de tumeurs primaires au préalable. Dans la deuxième expérience, le groupe d’étude a fait de l’exercice avant l’inoculation, mais pas après. Dans les deux expériences, la propagation du cancer dans le groupe actif a été significativement réduite par rapport aux témoins. Les chercheurs ont conclu que l’exercice prépare les organes et les tissus à lutter contre le cancer avant même son apparition.

L’exercice semble à la fois réduire le risque de cancer et ralentir sa propagation.

Crédit photo : Pexels/Barbara Olsen
Crédit photo : Pexels/Barbara Olsen
l’exercice peut être en mesure de ralentir la progression du cancer en provoquant la concurrence des tissus et des organes avec les cellules cancéreuses pour les nutriments.

Enfin, pour étudier les mécanismes sous-jacents, les chercheurs ont effectué des expériences in vitro en co-cultivant des cellules de souris actives et inactives avec des cellules de mélanome. Les résultats ont montré que les cellules de mélanome en présence de cellules exercées avaient une prolifération réduite ou une augmentation de l’apoptose, ce qui suggère que l’exercice peut affecter directement les cellules cancéreuses en modifiant leur métabolisme.

Les chercheurs ont mené une expérience intéressante pour approfondir l’hypothèse selon laquelle une activité métabolique accrue entraîne une compétition plus forte entre les cellules et affecte finalement la progression du cancer. Ils ont traité des cellules prélevées sur des souris actives avec de la rapamycine, un médicament qui bloque le mTOR et réduit l’activité métabolique. Les résultats ont montré que le traitement des cellules saines avec la rapamycine a augmenté la prolifération et la survie des cellules de mélanome voisines.

Qu’en est-il de la rapamycine ?

La rapamycine est actuellement considérée comme le médicament le plus efficace pour prolonger la durée de vie chez la souris, principalement en réduisant le risque de cancer. Cependant, le lien spécifique découvert par les chercheurs entre la rapamycine et la compétition entre les cellules mérite d’être examiné de plus près, surtout pour ceux qui envisagent de prendre de la rapamycine pour ses avantages perçus pour la longévité.

Cette étude soutient l’hypothèse que l’exercice induit des changements bénéfiques dans les cellules saines qui rendent la vie plus difficile pour le cancer en augmentant la compétition pour les nutriments. Étant donné que le cancer métastatique est actuellement difficile à traiter avec les traitements disponibles, il est essentiel de poursuivre les recherches pour mieux comprendre ce mécanisme et développer des stratégies thérapeutiques efficaces.

SOURCE : Lifespan.io
Traduit de l’anglais

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