Serrer la main d’un ami n’est pas qu’un signe de politesse…
Des scientifiques ont découvert que la force de la poignée de main était liée à des marqueurs connus du vieillissement, tels que le handicap, le déclin mental, le temps de récupération après un traitement hospitalier et même le décès.
Une évaluation de l’âge biologique
Les scientifiques pensent qu’un « test de poignée de main » pourrait être utilisé comme une méthode fiable pour évaluer l’âge biologique.
« La force de la poignée de main peut être facilement mesurée et les données sur la force de la poignée de main sont maintenant disponibles dans de nombreuses études majeures sur le vieillissement à travers le monde », explique le Dr Warren Sanderson, membre de l’équipe de l’Institut international d’analyse des systèmes appliqués (IIASA) en Autriche.
Cette recherche, publiée dans la revue en ligne Public Library of Science ONE, a examiné les résultats de plus de 50 études portant sur des individus de tous âges, provenant de différents pays. Elle a révélé que des niveaux élevés de force de la poignée de main étaient associés à des indicateurs d’un âge biologique plus jeune dans divers groupes de population.
Les résultats cette étude révèlent qu’il existe une corrélation entre la force de la poignée de main et le risque de mourir prématurément toutes causes confondues.
« L’idée n’est pas nouvelle. Mais la perte de force de préhension pourrait être un bon marqueur du processus de vieillissement, peut-être à cause de la rareté des maladies musculaires qui modifient cette fonction », selon un commentaire publié par The Lancet.
Une baisse de 5 kg dans la force dans la poignée de main est associée à 16% de risques en plus de mourir de manière prématurée, toutes causes confondues. Elle est aussi associée à un risque accru de 7% de souffrir d’une crise cardiaque et de 9% d’avoir un accident vasculaire cérébral (AVC).
« Le test de la vigueur de la force de la main est un indice plus fiable que la pression artérielle systolique pour prédire la mort prématurée », selon le chercheur Darryl Leong de l’Université McMaster d’Hamilton au Canada qui a dirigé l’étude. Le Dr Serguei Scherbov, co-auteur de l’étude et également membre de l’IIASA, affirme : « Nous avons découvert, grâce à cette enquête, que la force de poignée de main d’une femme blanche de 65 ans n’ayant pas achevé ses études secondaires est similaire à celle d’une femme blanche de 69 ans ayant terminé ses études secondaires. »
« Cela suggère que, selon la caractéristique de la force de poignée de main, leur âge est équivalent et que la femme de 65 ans vieillit plus rapidement de quatre ans en raison d’un niveau d’éducation plus faible. »
Un test de poignée de main pourrait être utilisé comme une méthode fiable pour évaluer l’âge biologique
Des recherches antérieures ont démontré que le simple fait de mesurer le nombre d’années vécues ne donne pas une image précise de l’âge biologique.
Le Dr Scherbov ajoute : « Notre objectif est de mesurer la vitesse de vieillissement des différents groupes au sein de la société. Si un groupe vieillit plus rapidement qu’un autre, nous pouvons nous interroger sur les raisons et examiner s’il existe des politiques susceptibles d’aider ce groupe qui vieillit plus rapidement. »
SOURCE : Belfast Telegraph
Traduit de l’anglais