Lors d’une récente session de questions-réponses intitulée « Talking with U of M », un spécialiste de l’Université du Minnesota a abordé les facteurs de risque et les mesures préventives liés à la maladie d’Alzheimer. En juin, mois de la sensibilisation à la maladie d’Alzheimer et au cerveau, le professeur Joseph Gaugler de l’École de santé publique répond aux questions sur cette maladie, ses symptômes et ses facteurs de risque au cours d’une séance de questions-réponses intitulée « Talking with University of Manitoba ». Au Minnesota, on estime que 97 000 personnes seront touchées par la maladie d’Alzheimer cette année.
Q : Qu’est-ce que la maladie d’Alzheimer ?
Dr Gaugler : La maladie d’Alzheimer est une forme de démence qui entraîne des problèmes de mémoire, de pensée et de comportement. Elle représente la forme la plus répandue de démence, un terme général désignant les altérations de la fonction mentale qui compromettent la capacité d’une personne à mener des activités quotidiennes. La maladie d’Alzheimer n’est pas une conséquence normale du vieillissement et elle s’aggrave progressivement au fil du temps. Actuellement, il n’existe aucun remède contre cette maladie, mais les symptômes peuvent être traités.
Q : Quels sont les facteurs de risque de la maladie d’Alzheimer ?
Dr Gaugler : Divers éléments augmentent les risques de développer la maladie d’Alzheimer, tels que :
- Avancé, car environ un tiers des personnes de plus de 85 ans présentent un risque de développer la maladie d’Alzheimer.
- Avoir des antécédents familiaux, notamment ceux qui ont un parent, un frère, une sœur ou un enfant touché par la maladie d’Alzheimer.
- La présence de différentes variations génétiques, comme la protéine APOE4, peut être un facteur contribuant au développement de la maladie d’Alzheimer.
- Être d’origine afro-américaine, latino-américaine ou être une femme accroît la prédisposition à développer la maladie d’Alzheimer, car les femmes présentent une probabilité plus élevée de contracter cette maladie.
- Présenter une tension artérielle élevée, un taux de cholestérol élevé et un diabète mal géré.
Q : Y a-t-il des facteurs préventifs ?
Dr Gaugler : En 2020, The Lancet a publié un rapport international d’envergure qui suggérait que 40% du risque de démence tout au long de la vie est potentiellement modifiable. Outre les facteurs mentionnés précédemment, il a été constaté que certains risques liés à la démence peuvent être influencés, tels que la perte auditive à mi-vie, l’isolement social, la dépression et la pollution de l’air.
Q : Quels sont les indicateurs précurseurs dont les gens devraient être conscients ?
Dr Gaugler : Les premiers signes peuvent se manifester par des oublis d’événements ou de conversations récentes. Au fil de l’évolution de la maladie d’Alzheimer, la mémoire et d’autres fonctions mentales essentielles telles que la communication, l’attention, le jugement et les capacités visuelles deviennent de plus en plus altérées.
40% du risque de démence tout au long de la vie est potentiellement modifiable
Les personnes souffrant de la maladie d’Alzheimer rencontrent souvent d’énormes difficultés à accomplir des activités essentielles pour maintenir leur autonomie, particulièrement à un stade avancé de la maladie. Afin de différencier les altérations cognitives et de la mémoire qui sont considérées comme des changements normaux liés à l’âge, l’Association Alzheimer a élaboré une précieuse ressource intitulée « 10 signes et symptômes précoces de la maladie d’Alzheimer ». Celle-ci peut s’avérer utile pour déterminer les indicateurs nécessitant une attention médicale spécialisée.
Il convient de souligner qu’il n’existe pas de test unique permettant de diagnostiquer la maladie d’Alzheimer. Au lieu de cela, les experts recourent à diverses approches pour parvenir à un diagnostic. Celles-ci incluent l’analyse des antécédents médicaux et familiaux, la réalisation de tests neuropsychologiques, d’examens sanguins et d’imagerie cérébrale.
SOURCE : West Central Tribune
Traduit de l’anglais