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Les probiotiques nouveaux somnifères ?

La supplémentation en probiotiques réduit l’inflammation et le stress oxydatif causés par la perte de sommeil chronique

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Publié dans Neuroscience

Ces derniers temps, les probiotiques ont attiré une attention grandissante pour leurs propriétés anti-inflammatoires et antioxydantes. Des scientifiques ont étudié comment les probiotiques peuvent contrer le stress oxydatif et l’inflammation provoqués par la privation de sommeil. Les conclusions de l’étude suggèrent que la prise de probiotiques peut être une stratégie bénéfique pour lutter contre les effets nocifs de la privation de sommeil sur le stress oxydatif et l’inflammation. Le sommeil représente un comportement fondamental qui occupe environ un tiers de la vie humaine, et qui est crucial pour le bien-être physique et mental.

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Les probiotiques peuvent avoir un effet bénéfique dans diverses maladies telles que les maladies inflammatoires de l’intestin, l’obésité et les maladies neurodégénératives

La restriction chronique du sommeil (RSC) est définie comme une durée de sommeil habituelle inférieure à sept heures, mais supérieure à quatre heures par nuit. Cette restriction peut causer divers déficits cérébraux, notamment des troubles de l’attention et de l’apprentissage, et est associée à un risque accru de troubles neuropsychiatriques et d’autres problèmes de santé. De nouvelles découvertes ont révélé que la supplémentation en probiotiques peut réduire l’inflammation et le stress oxydatif causés par la restriction chronique du sommeil. Des enquêtes épidémiologiques ont montré que près de 30 % des adultes et des adolescents souffrent régulièrement de manque de sommeil, souvent en raison de leurs obligations professionnelles et de leurs habitudes de vie.

Il existe de plus en plus de preuves indiquant que la Responsabilité Sociale des Entreprises (RSE) est associée à une inflammation de faible intensité. Cela est soutenu par une augmentation des cytokines inflammatoires plasmatiques et la présence d’autres marqueurs d’inflammation dans le cerveau, tels que l’activation des cellules microgliales.

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La supplémentation en probiotiques peut réduire l’inflammation et le stress oxydatif causés par la restriction chronique du sommeil

De plus, un manque de sommeil peut causer une accumulation d’espèces réactives de l’oxygène (ROS) et/ou d’espèces réactives de l’azote (RNS) à l’intérieur des cellules, créant un déséquilibre entre les systèmes antioxydants et oxydants du corps. Des niveaux excessifs de ROS et de RNS peuvent réagir avec des glucides, des protéines, des lipides et de l’ADN, provoquant des dommages cellulaires liés au stress oxydatif et augmentant le risque de maladies, voire de décès dans les cas extrêmes.

De plus, la privation de sommeil affecte l’homéostasie énergétique et a été liée à des taux perturbés d’hormones peptidiques dans le sang, notamment la ghréline, la leptine et le glucagon like peptide 1 (GLP-1). Les probiotiques sont de plus en plus intéressants en raison de leur capacité à améliorer les maladies inflammatoires.

Le sommeil représente un comportement fondamental qui occupe environ un tiers de notre vie, et qui est crucial pour le bien-être physique et mental

Plusieurs recherches ont indiqué que les probiotiques peuvent contribuer de manière significative à la réduction de l’inflammation périphérique et centrale par diverses voies. Leur action est liée à la restauration de l’équilibre altéré de la flore intestinale, à l’amélioration de la perméabilité de l’intestin et à la modulation de la fonction immunitaire, en réduisant la production de cytokines pro-inflammatoires.

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Les probiotiques peuvent contribuer de manière significative à la réduction de l’inflammation périphérique et centrale par diverses voies

Les probiotiques ont la capacité de réguler la maturation et l’activité de la microglie, ainsi que de prévenir les processus neuroinflammatoires. En conséquence, ils peuvent avoir un effet bénéfique dans diverses maladies telles que les maladies inflammatoires de l’intestin, l’obésité et les maladies neurodégénératives.

Des études ont montré que les probiotiques et/ou les métabolites bactériens peuvent interagir avec l’organisme en régulant les niveaux de ROS (espèces réactives de l’oxygène) endogènes et exogènes, contribuant ainsi à améliorer l’état oxydatif de l’hôte.

Dans un modèle murin transgénique de la maladie d’Alzheimer, une supplémentation à long terme avec une formulation probiotique à plusieurs souches a démontré des effets antioxydants et neuroprotecteurs en activant la voie SIRT2 (Silencing Information Regulator 1 Related Enzymes 1).

D’après plusieurs études, il a été prouvé que le manque de sommeil peut altérer la composition du microbiote intestinal. En effet, en perturbant le sommeil, la barrière épithéliale intestinale peut être endommagée, ce qui facilite la migration des bactéries et de leurs sous-produits dans l’organisme, entraînant des effets négatifs sur l’hôte et favorisant la réponse immunitaire et l’inflammation.

La perte de sommeil peut provoquer une inflammation, qui peut être partiellement due à des changements dans la physiologie du microbiote intestinal. Des recherches suggèrent également que les probiotiques peuvent aider à améliorer le sommeil.

En effet, l’administration de probiotiques contenant une ou plusieurs souches peut avoir un effet positif sur la qualité du sommeil. Elle peut notamment réduire l’indice de qualité du sommeil de Pittsburgh (PSQI), un indicateur couramment utilisé pour mesurer la qualité du sommeil. Cette manipulation du microbiote intestinal pourrait donc offrir une solution pour améliorer le sommeil.

Notre équipe, composée de spécialistes de divers domaines et basée dans plusieurs centres, a mené une étude visant à vérifier si la prise régulière d’une formulation probiotique multi-souches par voie orale peut réduire les effets de stress oxydatif et d’inflammation causés par la RSC.

Dans le cadre de cette étude, nous avons administré à des souris normales en sommeil ainsi qu’à des souris exposées à la RSC un mélange de plusieurs souches probiotiques (commercialisé sous le nom d’Agimixx® avec la formulation SLAB51) ou un placebo, puis avons évalué les dommages oxydatifs et inflammatoires sur le plan biochimique et morphologique, tant au niveau cérébral que systémique.

SOURCE : Neuroscience
Traduit de l’anglais

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