Le Dr Matthew N. Ahmadi, chercheur à l’Université de Sydney en Australie, a affirmé dans une étude publiée dans European Heart Journal que l’exercice intense par intermittence peut aider à prolonger la durée de vie. Selon lui, l’accumulation d’activités physiques intenses de courte durée tout au long de la semaine peut offrir une alternative attrayante aux personnes occupées qui n’ont pas suffisamment de temps pour pratiquer une activité physique régulière. L’exercice intense est caractérisé par des activités physiques exigeantes qui provoquent une augmentation significative de la fréquence cardiaque et une respiration rapide.
Analyser les conséquences de l’activité physique intense
Dans la première étude, 71 893 adultes sans maladie cardiovasculaire ou cancer ont été inclus, dont 56 % de femmes et un âge médian de 62,5 ans. Les chercheurs ont suivi les participants pendant une période allant de 6 à 9 ans, en mesurant le volume total d’exercices intenses pratiqués chaque semaine, ainsi que la fréquence des séances d’exercice de deux minutes ou moins. Les associations entre le volume et la fréquence de l’activité physique intense et le risque de décès, de maladies cardiovasculaires et de cancer ont été analysées à partir de la première année de suivi.
Les résultats ont montré que le risque de résultats indésirables diminuait à mesure que le volume et la fréquence de l’exercice intense augmentaient, même à de faibles doses. Par exemple, les participants qui ne pratiquaient pas d’exercice intense avaient un risque de décès de 4 % sur cinq ans. Ce risque a été réduit de moitié, à 2 %, avec moins de dix minutes d’activité intense par semaine, et est tombé à 1 % chez ceux qui pratiquaient 60 minutes ou plus d’exercice intense hebdomadaire.
12 minutes d’exercice intense sont associées à une réduction de 17% du risque de cancer
15 minutes, le chiffre magique pour vivre longtemps
Si l’on compare deux minutes d’exercice intense à une pratique de 15 minutes par semaine, les chercheurs ont découvert que cette dernière est associée à une réduction de 18% du risque de décès et de 15% de la probabilité de maladie cardiovasculaire. Par ailleurs, les chercheurs ont également constaté qu’une pratique de 12 minutes d’exercice intense est liée à une diminution de 17% du risque de cancer. Les avantages pour la longévité sont encore plus importants pour les individus pratiquant des volumes plus importants d’exercice. Par exemple, une pratique de 53 minutes par semaine est associée à une réduction de 36% du risque de décès toutes causes confondues.
Le fait de compléter jusqu’à deux minutes d’exercice intense quatre fois par jour est lié à une réduction de 27% du risque de décès. Des avantages pour la santé sont également observés à des fréquences encore plus faibles : dix courtes périodes par semaine sont associées à des risques de maladies cardiovasculaires et de cancer inférieurs de 16% et 17%.
Le Dr Dempsey a souligné que « l’augmentation de l’intensité de l’activité physique est aussi importante que l’augmentation du volume total, voire même plus importante. Cela suggère que l’augmentation de l’intensité des activités quotidiennes est bénéfique pour la santé cardiaque. Par exemple, accélérer le rythme lors de votre marche quotidienne jusqu’à l’arrêt de bus ou effectuer les tâches ménagères plus rapidement. »
SOURCE : Health Europa
Traduit de l’anglais