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Le traitement du cancer passe à la vitesse lumière !

Le nouveau photosensibilisateur DBI, s'est révélé beaucoup plus efficace que les photosensibilisateurs employés dans les traitements actuels

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Une nouvelle avancée dans la recherche contre la maladie

Une molécule dérivée d’un colorant textile pourrait se transformer en futur traitement contre le cancer. Une équipe franco-suédoise de chercheurs a mis au point une nouvelle molécule qui s’attaque aux cellules cancéreuses sous l’effet de la lumière. Celle-ci s’accumule spécifiquement dans les cellules cancéreuses et devient ensuite toxique au contact de la lumière.

Comme le souligne un communiqué de presse du CNRS, les thérapies dites photodynamiques existent déjà. Mais ce nouveau photosensibilisateur, appelé DBI, « s’est révélé beaucoup plus efficace que les photosensibilisateurs employés dans les traitements actuels, permettant d’envisager une utilisation à des doses thérapeutiques 10 à 100 fois plus faibles ». Avec, à la clef, la promesse effets secondaires moindres.

Teinture jaune et secret de fabrication

A l’origine, le DBI est un colorant, utilisé notamment par l’industrie textile et produit à grande échelle. Les chimistes ont eu l’idée de légèrement modifier la structure de cette molécule de teinture jaune pour voir si on pouvait la recycler en médicaments qui s’activent à la lumière, et ainsi lui conférer de nouvelles propriétés photosensibilisatrices. Il a également acquis la « capacité d’interagir avec l’ADN contenu dans les exosomes, des composants surexprimés dans les cellules cancéreuses ».

Le DBI s’accumule préférentiellement dans les exosomes des cellules cancéreuses. Une fois exposées à la lumière, les molécules de DBI s’excitent et transmettent leur énergie au dioxygène contenu dans les cellules. Cela le rend toxique et dégrade l’ADN des cellules cancéreuses, entraînant leur mort.

Au-dessus de ces images microscopiques figure une modélisation des complexes formés entre des séquences spécifiques ADN (télomères) et le photosensibilisateur.
© Sabouri et al. / Nucleic Acids Research

Ainsi, le DBI s’accumule préférentiellement dans les exosomes des cellules cancéreuses. Une fois exposées à la lumière, les molécules de DBI s’excitent et transmettent leur énergie au dioxygène contenu dans les cellules. Cela le rend toxique et dégrade l’ADN des cellules cancéreuses, entraînant leur mort. France Info rappelle que des molécules similaires sont déjà utilisées depuis une vingtaine d’années à l’hôpital pour traiter certains cancers de la peau, du cou ou de la vessie. « Ces traitements font partie des thérapies photodynamiques », explique Cyril Monnereau, enseignant, chercheur CNRS à Lyon, l’un des auteurs de ces travaux. « Les thérapies dites photodynamiques existent déjà. Mais ce nouveau photosensibilisateur, appelé DBI, s’est révélé beaucoup plus efficace que les photosensibilisateurs employés dans les traitements actuels ».

Les thérapies dites photodynamiques existent déjà, mais ce nouveau photosensibilisateur DBI, s’est révélé beaucoup plus efficace que les photosensibilisateurs employés dans les traitements actuels

Pour l’heure, Le journal les Echos précise que « l‘efficacité du DBI a été testée et démontrée en laboratoire sur des cellules humaines in vitro, mais aussi in vivosur des embryons de poissons Zèbres en Suède ». L’ADN de ces poissons ressemble en plusieurs points à celui de l’Homme…

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