Une étude récente menée par l’Université d’Australie du Sud montre que la carence en vitamine D est associée à une mortalité prématurée, ce qui met en évidence la nécessité de suivre les recommandations sur les niveaux de vitamine D. Malgré le fait que le soleil est une source importante de vitamine D, un Australien sur trois souffre encore d’une carence en vitamine D légère, modérée ou sévère.
La concentration moyenne de vitamine D est de 45,2 nmol/L.
Lien entre carence en vitamine D et mort prématurée
Dans la revue Annals of Internal Medicine, une recherche a été publiée démontrant que plus la carence en vitamine D est grave, plus le risque de décès augmente. Josh Sutherland, auteur principal et doctorant à l’UniSA, fait remarquer que bien que la vitamine D soit associée à la mortalité, les effets sur le corps sont difficiles à confirmer.
« Bien que la carence sévère en vitamine D soit plus rare en Australie qu’ailleurs dans le monde, elle peut encore affecter ceux qui ont des vulnérabilités en matière de santé, les personnes âgées et ceux qui n’acquièrent pas suffisamment de vitamine D à partir d’une exposition saine au soleil et de sources alimentaires », explique Sutherland.
Un australien sur trois a encore une carence légère, modérée ou sévère en vitamine D.
« Notre étude fournit des preuves solides du lien entre les faibles niveaux de vitamine D et la mortalité, et c’est la première étude du genre à inclure également la mortalité liée aux maladies respiratoires comme résultat. Nous avons utilisé une nouvelle méthode génétique pour explorer et affirmer les relations non linéaires que nous avons observées dans des contextes d’observation, et grâce à cela, nous avons pu donner des preuves solides du lien entre un faible taux de vitamine D et une mort prématurée. »
La vitamine D est au service de votre capital osseux et de votre immunité
Il poursuit: « La carence en vitamine D est liée à la mortalité, mais comme les essais cliniques ont souvent du mal à trouver des personnes ayant de faibles niveaux de vitamine D, ou interdisent d’inclure des participants déficients en vitamines, il a été difficile d’établir des relations de causalité. »
Dans le cadre d’une étude Mendelian randomization, 307 601 enregistrements de la UK Biobank ont été analysés. Les niveaux de vitamine D inférieurs à 25 nmol/L étaient considérés comme faibles, avec une concentration moyenne de 45,2 nmol/L. Au cours d’une période de suivi de 14 ans, les chercheurs ont constaté que plus les concentrations en vitamine D augmentaient, plus le risque de décès diminuait, en particulier chez les personnes présentant des carences sévères.
Notre étude fournit des preuves solides du lien entre les faibles niveaux de vitamine D et la mortalité.
Selon le professeur Elina Hyppönen, directrice du Centre australien pour la santé à l’Université de l’Australie du Sud (UniSA), des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mettre en place des stratégies de santé publique efficaces qui respectent les lignes directrices nationales et réduisent le risque de décès prématuré dû à une faible teneur en vitamine D.
« Le message à retenir ici est simple : la clé est dans la prévention. Il ne suffit pas de penser à la carence en vitamine D lorsque l’on est déjà confronté à des situations difficiles dans la vie où une action précoce pourrait faire toute la différence », explique le professeur Hyppönen. « Il est très important de poursuivre les efforts de santé publique pour s’assurer que les personnes vulnérables et les personnes âgées maintiennent des niveaux suffisants de vitamine D tout au long de l’année. »
SOURCE : SciTechDaily
Traduit de l’anglais
