Pour atteindre une longue vie, il faut parcourir un chemin parfois semé de problèmes de santé qui se cachent à chaque coin de rue. Heureusement, l’adoption d’une alimentation saine constitue l’une des meilleures défenses contre les problèmes de santé qui menacent la longévité.
Des recherches récentes suggèrent que la restriction calorique pourrait être suffisante pour améliorer la longévité. Bien que la consommation de fruits et légumes colorés puisse ajouter quelques années à votre durée de vie, une nouvelle étude indique que la restriction alimentaire est également un facteur important. D’après une étude publiée dans la revue Nature Aging, les régimes hypocaloriques peuvent ralentir le processus de vieillissement de 2 à 3 %.
Cette diminution équivaut à une réduction de 10 à 15 % du risque de mortalité, soit la même baisse que celle observée chez les personnes qui arrêtent de fumer.
Des chercheurs ont examiné 220 hommes et femmes non obèses et en bonne santé aux États-Unis. Les volontaires ont été soumis à un régime hypocalorique de 25 % ou à un régime normal pendant deux ans. Les volontaires ont commencé par recevoir des repas de plus petites portions pendant 27 jours. Ils ont ensuite continué à suivre le régime seuls, perdant généralement environ 15 % de leur poids la première année.
Tous les volontaires n’ont pas réussi à atteindre l’objectif de réduction de 25 % de leur apport calorique pendant toute la durée de l’étude.
La restriction calorique ralentit le rythme du vieillissement chez l’homme, mais n’est probablement pas pour tout le monde
L’équipe a utilisé un algorithme appelé DunedinPACE pour mesurer le rythme de vieillissement en testant la méthylation de l’ADN sanguin.
Des effets bénéfiques à long terme ?
Les participants ont fourni des échantillons de sang avant le début de leur régime, puis après 12 et 24 mois. Le Dr Daniel Belsky, à la tête de l’étude, a expliqué que « puisque les humains ont une longue durée de vie, il n’est pas pratique de les suivre jusqu’à ce que nous constations des différences dans les maladies ou la survie liées au vieillissement. »
« Au lieu de cela, nous utilisons des biomarqueurs pour mesurer le rythme et la progression du vieillissement biologique pendant la durée de l’étude. » L’équipe de recherche a analysé les marques de méthylation sur l’ADN des globules blancs, qui sont des étiquettes chimiques connues pour changer avec l’âge.
Les scientifiques se sont concentrés sur trois mesures des données de méthylation de l’ADN, appelées « horloges épigénétiques ». Les deux premières, les horloges PhenoAge et GrimAge, estiment l’âge biologique ou chronologique auquel la biologie d’une personne apparaîtrait « normale ».
On peut mesurer le vieillissement d’une personne grâce à des « horloges ». L’une de ces mesures utilise l’algorithme DunedinPACE, appelé également « compteur de vitesse », pour estimer le rythme de vieillissement et la dégradation biologique. Selon le co-auteur principal de l’étude, le Dr Calen Ryan, « les résultats obtenus par DunedinPACE sont différents des autres horloges épigénétiques et n’ont pas été affectés par l’intervention étudiée. »
« D’après nos recherches, il semble que la restriction calorique ait un effet bénéfique sur la réduction du rythme de vieillissement chez l’être humain. Toutefois, il est peu probable que cette méthode convienne à tous. »
Même si cela peut paraître peu attrayant, les chercheurs ont décidé d’explorer d’autres interventions diététiques telles que le jeûne intermittent ou l’alimentation limitée dans le temps qui pourraient être plus adaptées à un plus grand nombre de personnes. Des études sont actuellement en cours pour déterminer si la réduction de l’apport calorique pourrait avoir des effets bénéfiques à long terme sur le vieillissement en bonne santé.
Selon le Dr Sai Krupa Das, chargé de la surveillance, « notre étude visant à étudier les effets hérités de l’intervention permettra de déterminer si les effets à court terme observés lors de l’essai se sont traduits par une réduction à plus long terme des maladies chroniques liées au vieillissement ou de leurs facteurs de risque. »
SOURCE : Express
Traduit de l’anglais